À l’occasion de l’exposition temporaire Passion Renaissance, la ville a commandé une œuvre à l’artiste hongrois résidant à Draguignan, Andras Rigler. À découvrir à l’angle de la rue République et du boulevard Clemenceau.
Andras Rigler a souhaité mêler deux œuvres, l’une appartenant à la collection permanente du musée des Beaux-Arts et datant de la Renaissance, l’autre étant présente au sein de l’exposition temporaire Passion Renaissance et traitant de cette période.
Pour la première, il a choisi l’armure d’apparat de François de Montmorency, œuvre emblématique du musée. En ce qui concerne la deuxième, il a été interpelé par le Moïse de Michel-Ange, célèbre sculpture du tombeau de Jules II à Rome visible dans le tableau d’Alexandre Cabanel.
La volonté d’Andras Rigler a été de construire un jeu visuel pour rappeler l’aspect énigmatique qui entoure la vie des grands maîtres de la Renaissance. L’idée a donc été de faire une seule œuvre, dans laquelle on pouvait voir apparaître ces deux pièces en lien avec la Renaissance.
Cette sculpture appelle l’observateur à un jeu d’interaction. Au premier regard, elle semble complètement abstraite, mais elle contient deux silhouettes très précises, visibles de deux points de vue différents, avec un décalage de 90°. L’œuvre monumentale est réalisée en ciment fibré blanc, sur une armature métallique de 2,30 m de haut, pour un poids d’environ 550 kg.
Dans la même dynamique que Beppo et Di Fruscia dans la ville, l’implantation de cette œuvre en cœur de ville illustre la volonté de la commune de mettre en valeur les créations des artistes locaux.
Un artiste hongrois à Draguignan
Andras Rigler a quitté Budapest pour venir faire ses études de sculpture et de design à l’École nationale des Beaux-Arts de Marseille. Une fois son diplôme obtenu en 2006, il s’est rendu à Paris, où il s’est confirmé comme professionnel.
En 2007, il est invité par Designersblock et Designboom au London Design Festival où il est largement encensé par la presse. Cela lui a ouvert la voie pour exposer régulièrement, notamment à Saint-Etienne et à Budapest. À partir de 2017, il est invité dans de nombreuses universités d’art et design en France, où il organise des workshops expérimentaux en différentes matières, et l’année suivante commence sa collaboration avec la maison d’édition Petite Friture.
Depuis 2018, Andras Rigler enseigne le prototypage à l’École de Condé de Nice et à l’Educative -Education Group- à Paris. Il possède un champ de curiosité large, touchant le mobilier, la décoration, les objets d’usage courant et du quotidien. Il s’emploie donc à stimuler les « angles mort » de la réflexion visuelle.
Depuis 2014, Andras Rigler réside à Draguignan avec sa femme et son fils. Si leur arrivée a été fortuite, leur choix de rester s’est fait naturellement. Ils y ont créé leur vie, construit leur maison, et ont été conquis par l’agréable cadre de vie.
