Une action de fouille de sacs au sol, organisée par la ville dans le centre historique, s’est déroulée ce 18 septembre. L’objectif est de pouvoir identifier les responsables de dépôts sauvages et ainsi de lutter contre ce fléau.
Plus propre la ville
Les efforts conjugués de la ville, en matière d’amélioration des rues piétonnes et des aménagements des points d’apport volontaire, et de Dracénie Provence Verdon agglomération, en révisant son schéma de collecte de déchets, créent des conditions favorables à la réduction des dépôts sauvages. C’est pourquoi les actions de répression des incivilités sont accentuées.
Cette opération se couple avec les diverses dispositions déjà mises en œuvre par la ville.
Une brigade dédiée
La Police municipale s’est dotée d’une brigade de Police de l’environnement composée de 3 agents de Police municipale et un agent de surveillance de la voie publique (ASVP). En charge de la lutte contre les dépôts sauvages, ces agents mènent des actions de prévention et de répression.
Elle œuvre auprès de la population pour faire connaître la réglementation en matière de déchets et la sensibiliser aux conséquences qui en résultent. Risque d’incendie, de blessure, d’intoxication, nuisance visuelle et olfactive ; les dépôts sauvages représentent un risque de salubrité publique.
Afin de mener une action dissuasive, cette brigade de Police de l’environnement dispose d’une trentaine d’appareils photo disséminés sur le territoire. Depuis le début de l’année, 159 procédures de dépôts sauvages ont été rédigées, dont 7 à la suite d’une précédente opération de fouille de sacs au sol.
Dimensionner la répression
Les auteurs de dépôts sauvages encourent une amende de 5e classe pouvant aller jusqu’à 1 500 €.
Lorsque cela est possible, la ville choisit de mettre en œuvre le dispositif de transaction pénale qui permet de minorer l’amende, si le contrevenant reconnaît sa culpabilité. Ce dernier évite ainsi la procédure judiciaire et s’acquitte d’une amende de 150 €, correspondant à l’estimation du coût d’enlèvement de son déchet.
Cette procédure permet, d’une part, de désengorger les tribunaux, et d’autre part, de dissuader l’auteur de recommencer et de lui remettre des documents comportant les numéros utiles pour la gestion des déchets.
Un surcoût pour les pouvoirs publics
La collecte des dépôts sauvages représente près de 1,4 tonne par jour, pour une dépense moyenne de 1 600 € par jour, soit un coût annuel estimé à 460 000 € par an.
On parle de surcoût, car il s’agit d’une prestation supplémentaire. Si les usagers déposaient leurs déchets aux endroits indiqués, ce poste de dépense n’existerait pas.
Les déchets en chiffres pour 2023
6 500 tonnes collectées sur l’ensemble des points d’apport volontaire de la ville.
296 tonnes collectées sur les points d’apport volontaire du centre-ville.
330 tonnes collectées chez les commerçants en click & collect.
Des actions conjointes
La brigade de l’Environnement de la Police municipale travaille en coopération avec l’ambassadeur du tri missionné par Dracénie Provence Verdon agglomération pour accompagner le déploiement des points d’apport volontaire sur le territoire.
Le choix de retirer les bacs roulant au profit des points d’apport volontaire permet de mutualiser la collecte des déchets. Cette nouvelle méthode de gestion du tri incite les citoyens à jeter leurs déchets dans la poubelle dédiée. Lorsque le tri est bien réalisé dans chaque quartier, ce sont plus de 52 % de matière qui sont valorisés contre 22 % dix ans auparavant. Elle est également plus écologique, plus sécurisée et moins couteuse.
Les déchets en bacs roulants sont collectés du lundi au samedi pour les ordures ménagères résiduelles, et du lundi au vendredi pour les emballages. Les déchets en points d’apport volontaire sont collectés en fonction du niveau de remplissage.
Du click and collect pour les commerçants
Afin d’améliorer le tri, la propreté du centre-ville et d’éviter une hausse des impôts, Dracénie Provence Verdon agglomération a mis en œuvre un système de click and collect des déchets à destination des commerçants du centre-ville.
Après avoir téléchargé l’application dédiée, les commerçants remplissent un formulaire de demande de collecte et un véhicule passe récupérer les déchets au seuil du magasin :
- le carton, les emballages, les biodéchets et le bois du lundi au samedi ;
- le verre et les ordures ménagères résiduelles, 3 fois dans la semaine.
Faciliter l’accès aux usagers
Des travaux d’amélioration de l’accès aux points d’apport volontaire sont régulièrement menés afin d’inciter les usagers à trier leurs déchets. Récemment, 8 d’entre eux en ont fait l’objet, pour un montant de 33 840 € TTC :
- avenue de la Grande armée ;
- avenue de Tuttlingen ;
- avenue Fred Scamaroni ;
- chemin des Incapis ;
- chemin des Négadis ;
- voie Georges Pompidou ;
- parking de la polyclinique Notre-Dame.
Dans la continuité des efforts déployés, 3 points d’apport volontaire ont été aménagés au cours de l’été. Chacun représente un coût de 81 853 € TTC :
- avenue Jules Ferry ;
- avenue de la Vaugine ;
- place Piquemal.
Les colonnes font également l’objet d’opérations de nettoyage. De mai à août 2024, 93 colonnes ont été lavées. Le choix des colonnes dépend de leur fréquentation, de leur visibilité et de leur état de vétusté.