La cérémonie en l’honneur de la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine s’est déroulée ce samedi 8 juin dans la cour d’honneur de l’Hôtel de ville.
De 1946 à 1955, ce conflit engagea le Corps expéditionnaire français en Extrême Orient dans de très durs combats contre le Viet Minh. 100 000 soldats français y trouvèrent la mort.
Un hommage particulier a été rendu à Geneviève de Galard, décédée le jeudi 30 mai dernier à l’âge de 99 ans. Infirmière militaire et convoyeuse de l’air, elle demanda, par idéalisme, à être affectée en Indochine, au cœur de la guerre qui opposait la France aux armées Viêt minh communistes. L’un des avions d’évacuation sanitaire qu’elle convoyait fut détruit par des tirs en atterrissant à Diên Biên Phù, elle s’est retrouvée ainsi projetée à l’épicentre du conflit. Durant deux mois, seule infirmière dans cette masse tropicale, où 15 000 hommes luttaient et mouraient, elle défia jour et nuit, la précarité dérisoire des conditions sanitaires, opérant, consolant, accompagnant des mourants. Elle faisait mieux que soigner les corps, elle pensait les âmes.
Son visage devint pour les blessés celui de l’espoir, gagnant le respect et l’admiration de tous. Sur place, elle est faite chevalier de la Légion d’Honneur et reçoit la croix de guerre.
De retour en France, elle se retrouve brusquement confrontée à une immense popularité. Conviée par le Congrès Américain, elle est accueillie comme un chef d’état et décorée à la Maison Blanche, de la Médaille de la liberté, plus haute distinction pour un étranger.
Cette cérémonie a été l’occasion de saluer la mémoire d’une femme d’un dévouement exemplaire, devenue une héroïne malgré elle, pour son courage et son abnégation
Autorités civiles et militaires ont ainsi honoré la mémoire des résistants disparus.
Pour ne jamais oublier.